Au fil des années l’épreuve de géopolitique aux concours de la Banque ECRICOME s’est bâtie autour d’une originalité désormais validée et installée :
1. Le choix entre 2 sujets qui doivent permettre d’offrir au candidat un sujet assez généraliste (souvent articulé sur les programmes de première et deuxième année) et un sujet souvent plus régionalisé au cœur des grands enjeux géopolitiques contemporains. Les sujets sont souvent bâtis autour d’une question qui donne sens au libellé du sujet et invite à une approche personnelle d’un des grands débats de géoéconomie et de géopolitique du programme.
2. Le choix d’un sujet associé à une carte, avec désormais 3 questions à traiter portant sur les enjeux centraux de la carte proposée. Cette volonté de maintenir la carte comme document d’appui reste prioritaire (en lieu et place de la carte de synthèse proposée à d’autres concours). Les candidats au travers des 3 questions vont exercer leur sagacité, témoigner de leur capacité à aller à l’essentiel, valoriser leur sens critique et affirmer leur aptitude à dégager la portée d’un document.
3. Des inflexions ont été cependant données à l’épreuve à partir de la session 2023 du concours : le deuxième sujet est accompagné de documents statistiques à la périphérie du thème abordé et 3questions au libellé simple invitent le candidat à proposer ses réflexions sur des enjeux du sujet. Il ne s’agit pas d’un exercice de commentaire de documents, mais de questionner des documents pour en faire comprendre l’importance.
4. La notation globale de 6 points sur 20 pour les questions (sujet 1 ou 2) situe l’importance de cet exercice nouveau, la volonté d’en faire un instrument de valorisation de connaissances acquises, d’appréciation des capacités à aller à l’essentiel et de bonification d’une rédaction efficace (environ deux pages recommandées). Les dissertations sont, elles, notées sur 14. Rappelons que le candidat est obligé de traiter les questions liées au sujet retenu (pas de panachage !) et de traiter la dissertation et les questions sous peine de voir sa notation mécaniquement amputée. Hélas la session 2024 a valu quelques rares dérapages à ce niveau.
5. En 4 heures le jury s’attend donc :
- À une copie qui montre mais surtout démontre,
- À une copie qui respecte les codes de la dissertation (introduction avec définition des termes du sujet, problématique, présentation du plan ; développement avec une rigueur dans les enchainements des parties et une conclusion, bilan et ouverture),
- À un raisonnement qui hiérarchise les faits, relativise les données brutes, compare et pondère des jugements souvent proches de clichés (les dégâts du journalistique),
- À un devoir où les exemples sont choisis, synthétisés, actualisés, évitent le récitatif de cours et sont mis en perspective,
- À une rédaction qui accepte un contrat initial : 30 fautes = notation maximale sur 10 et non sur14 de la partie dissertation,
- À une utilisation personnelle de la chronologie (lorsqu’elle figure dans l’énoncé du sujet) ou des documents sans les paraphraser,
- À la mobilisation de toutes les composantes de la matière, c’est-à-dire une dimension historique, spatiale, géopolitique et économique.
Finalement cette épreuve est un moyen original, spécifique au concours ECRICOME PRÉPA pour classer et sélectionner les bons candidats cultivés, débatteurs, ouverts sur l’actualité, et capables de rédiger et surtout de démontrer !